Ce phénomène est déjà bien connu mais le sentiment qu'il faut l'arrêter est relativement nouveau. L'intrusion de notre travail dans notre vie privée est parfois aussi appelée “intégration work-life”, la frontière entre les deux devenant toujours plus floue. 

Le stress technologique, la conséquence d'une vie connectée en permanence, nuit déjà à la santé des employés. Surmenage, cauchemars, fatigue, etc. font partie des effets bien documentés, mais indésirables. D'autre part, il y a aussi beaucoup d'employés qui se sentent plus à l'aise grâce à la possibilité de se connecter quand cela les arrange. Moi aussi d'ailleurs, j'aime consulter de temps en temps ma boîte de messagerie pendant mes vacances, même si ma direction ne l'attend pas de ma part. Mais cela me donne le sentiment d'avoir tout sous contrôle. D'autres collègues ressentent cela différemment et préfèrent vraiment “se déconnecter” en quittant le bureau. C'est très bien aussi, naturellement, le tout étant de se sentir à l'aise.

Notre expérience dans les différents secteurs nous montre que les entreprises et organisations commencent à réagir de manière radicale et veulent s'assurer que leurs employés se déconnectent de leur travail. Une technique couramment utilisée est de définir des plages horaires pendant lesquelles vous ne pouvez-vous connecter ni aux serveurs de messagerie, ni aux lecteurs réseau. Les entreprises le font dans l'unique but de préserver le bien-être mental de leur personnel. C'est donc ainsi que les entreprises espèrent rééquilibrer vie privée et professionnelle ou réduire le risque de stress technologique? Je ne suis pas convaincu que ce soit la voie à suivre. En agissant ainsi, les entreprises ne réussiront qu'à annihiler un stimulant technologique mis en place pour responsabiliser les employés. Pour moi, c'est un véritable retour en arrière et une très mauvaise évolution pour les collègues qui préfèrent également terminer certaines de leurs tâches en dehors des heures de travail.

Mais quelle est l'approche à suivre et existe-t-il un cadre plus général? Je suis persuadé que oui!

Un directeur doit s'assurer que sa culture d'entreprise soutienne les employés responsabilisés, dont la plupart organisent eux-mêmes leur travail et ont un pouvoir de décision suffisant à l'égard de leur domaine. Ils sont responsables de leurs actes et objectifs bien définis. Vous devez passer prendre les enfants plus tôt à l'école et souhaitez donc travailler un peu plus longtemps le soir ou peut-être le lendemain matin? Dans de tels cas, l'entreprise doit vous soutenir à 100 % ! Car au final, il ne faut pas évaluer le moment ni le lieu, mais bien ce qui a été réalisé.

Par conséquent, pensez-vous qu'il vaut mieux soutenir une culture de responsabilisation, que d'interdire vos stimulants technologiques?