Avant d’explorer plus amplement la thématique du bien-être au travail lors de notre prochain évènement (diffusé en direct en streaming), Laurence Vanhée a accepté de répondre à quelques questions. L’occasion de mieux comprendre la vision et le parcours de cette experte de renommée mondiale en bonheur au travail.

Quelle serait, selon vos propres termes, votre définition personnelle du bonheur au travail ?

Pour moi, c’est la combinaison de 3 éléments :

  1. ce que je fais bien (et donc j’ai du feedback positif et objectif à ce sujet),
  2. ce que j’aime faire (et cela me donne de l’énergie positive),
  3. ce qui est utile à l’organisation (et j’obtiens de la reconnaissance à créer de la valeur tant pour moi, pour l’équipe, pour l’organisation que pour la Société).

Vous avez été DRH, Chief Happiness Officer, Consultante, quelles sont les leçons que vous retenez de ces approches ?

Il n’y a pas de réelle différence entre avoir été CHO membre d’un comité de direction et consultante. Seul le degré d’implication au quotidien évolue puisqu’une mission de consultance n’est jamais une mission à temps plein. L’approche reste en définitive tout à fait la même : ne pas penser à la place de, être à la fois stratégique, holistique et inclusif.

En effet, le bonheur au travail est une notion extrêmement subjective, évolutive et qui est de l’entière responsabilité du collaborateur / de la collaboratrice. Je suis actrice de mon bonheur au travail, mon organisation a, quant à elle, la responsabilité de créer les conditions qui me permettront de cultiver aussi bien mon épanouissement que ma performance.C’est également une approche collégiale, collaborative qui permet de vivre et travailler ensemble et en bonne intelligence. L’organisation donne de la latitude d’action à ses collaborateurs afin qu’ils aient la liberté de faire des choix. Le corolaire de cette liberté est la responsabilité. Cela est indispensable pour éviter l’individualisme à outrance qui serait source de chaos et pour que chacun assume ses choix en connaissance de cause et respecte ses engagements.

En donnant de la liberté de temps, de lieux, de rôle, d’outils et de service, etc., l’organisation crée les conditions pour que chacun s’épanouisse. En prenant ses responsabilités, chacun assume ses engagements et donc son niveau de performance. C’est une formule où tout le monde est gagnant : Liberté + Responsabilité = Bonheur + Performance.

Dans votre biographie vous mentionnez un burn-out, cet évènement a fait évoluer votre perception du bien-être au travail?

Bien entendu. Au final, c’est cet accident de parcours qui m’a forcé à revisiter me questionner en profondeur sur ce qui m’avait fait dériver à ce point et à revoir mon mode de fonctionnement sans lâcher mes convictions.

J’ai toujours été convaincue qu’il était possible de travailler sérieusement sans se prendre au sérieux, que l’égo n’avait aucune place dans un rôle managérial et que les RH feraient bien mieux de s’occuper de développer des Richesses humaines plutôt que de diriger des ressources humaines.

Ma chance a été de trouver un employeur au sortir de mon burn-out qui croyait autant que moi à cette approche et qui m’a laissé carte blanche. Le modèle holistique que je déploie aujourd’hui chez mes clients est la consolidation de tous ces apprentissages et expériences. Le vécu, parfois aussi douloureux puisse-t-il être, est ce qui fait grandir le plus durablement.

Envie d'en savoir plus ? Rendez-vous le jeudi 29 avril de 9h à 10h!

Vous désirez échanger en direct avec Laurence Vanhée et ainsi lui poser vos questions ? Alors, ne manquez pas notre nouvel évènement intitulé : « Peut-on (encore) parler de bonheur au travail ? ».

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Written by: Protime
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