L’idée suscite à un réel engouement dans de nombreux pays d’Europe. France, Belgique, Espagne, Allemagne… chacun débat de la question et des expérimentations se multiplient.

Un nouveau rythme du travail qui assurerait autant la performance de l’entreprise que le bien-être des collaborateurs. Pour mieux comprendre cette tendance, on vous propose un petit tour d’horizon à travers l’Europe et au-delà des réflexions et évolutions liées à cette pratique.

Un sujet dont on parle de plus en plus

Suite à la crise Covid, les questions liées à la gestion des temps en entreprise, les nouvelles organisations ou encore des rythmes de travail ont évidemment pris de l’ampleur. Parmi ces thématiques fortement ravivées par la pandémie, la semaine de travail à 4 jours a beaucoup fait parler d’elle.

Son principe : le même salaire et les mêmes avantages et la même charge de travail, mais sur 4 jours au lieu de 5. Une pratique qui suscite un vrai débat puisque de nombreux syndicats à travers l’Europe demandent aux gouvernements de réfléchir à intégrer cette semaine à 4 jours. Et pour cause, cette dernière serait source de satisfaction, équilibre vie pro / vie perso et de performance chez les salariés.

L’exemple français de LDLC

Oui, mais concrètement, quels peuvent être les résultats d’un tel rythme de travail ? Prenons l’exemple du groupe français LDLC, spécialisé dans la vente de matériels informatiques. Une organisation scrutée de près depuis qu’elle a mis en place la semaine de quatre jours en 2021.

Un choix né de la volonté de son dirigeant Laurent de la Clergerie de proposer à ses 1 000 salariés de travailler quatre jours au lieu de cinq (réduits à 32 heures hebdomadaires contre les 35h légales en France), tout en bénéficiant du même salaire.

« Un succès » avec une croissance positive

Avec du recul, son application est un « succès » selon son dirigeant. Sur le plan humain d’abord : « On a repris le temps de vivre, d’équilibrer notre vie et du même fait du plaisir d’en profiter. » Et sur le plan de la performance de l’entreprise : « Une croissance à 6 %, 20 % de gain de résultat et un solde entre embauche et départ négatif », indique Laurent de la Clergerie. De quoi prouver de son efficience et susciter ainsi un vif intérêt d’autres entités intéressées par ce fonctionnement.

Il faut dire que la pandémie a rebattu les cartes avec une évolution des organisations du travail marquée par un besoin de mieux équilibrer vie personnelle et vie professionnelle, et d’un sens plus fort donné au travail. Elle a donc été favorable à l’accélération de la semaine de quatre jours.

La Belgique et France sont en avance sur le sujet

Si en France, elle est inscrite dans la loi Robien de 1996, mais encore faiblement appliquée, des expérimentations se déploient un peu partout depuis deux ans et la marche en avant semble s’installer durablement. Une situation constatée aussi dans plusieurs pays d’Europe.

En Belgique par exemple. L’instauration de la semaine de quatre jours a pris forme en mai dernier avec un accord de coalition fédérale du pays donnant droit aux salariés de réduire leur jour de travail de cinq à quatre jours, sans perte de salaire, mais avec le même nombre d’heures à effectuer.

L’idée étant de « donner aux personnes et aux entreprises plus de liberté pour aménager leur temps de travail », signalait le Premier ministre belge Alexandre de Croo. Et de faire en sorte d’assouplir par ailleurs le marché du travail.

Quid du reste de l’Europe ?

Ailleurs, c’est une étude de six mois qui a commencé au Royaume-Uni sous le regard de chercheurs. Des entreprises volontaires autorisent leurs salariés à travailler jusqu’à dix heures par jour sur une semaine plus réduite.

L’objectif étant d’étudier l’impact de cette réduction du nombre de jours travaillés à la fois sur la productivité, l’environnement et le bien-être des salariés. Dans le même ton, une autre expérimentation de trois ans va avoir lieu en Espagne auprès de 6 000 salariés de plusieurs PME.

Et dans le reste du monde ?

Quant au reste du monde, l’intérêt est certain pour ce rythme de travail. Des pays comme le Japon ou l’Islande l’ont même déjà adopté avec réussite. Quand des entreprises de Nouvelle-Zélande ou du Canada conduisent des initiatives individuelles. Dès lors, la semaine de quatre jours écrit-elle l’avenir du travail ?

Difficile pour le moment de l’établir, en tout cas au vu des exemples qui l’appliquent, elle pourrait être un moyen innovant et complémentaire de concilier performance de l’entreprise et équilibre des salariés.

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Florent Bovicelli
Written by: Florent Bovicelli
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