Un état des lieux a été établi avec 70 supporters enthousiastes du NWOW, de différentes entreprises belges. La principale conclusion est qu'il existe actuellement une multitude d'exemples positifs et enthousiasmants de TPOW (tijd- en plaats onafhankelijk werken, travail ne dépendant pas du temps et du lieu). Mais le Nouveau Travail, tel qu'il est décrit dans le Manifeste NWOW, reste pour le moment encore hors de portée.

La bonne nouvelle, c'est que des étapes importantes sont franchies en Belgique pour travailler autrement. Hilde De Volder, Directrice des ressources humaines et de la communication de Sanoma Media Belgium, a présenté un exposé enthousiasmant concernant la manière dont Sanoma, éditeur de magazines tels que Flair, Libelle et Feeling (Gael, Télé Pocket, Marie Claire), a profité d'un déménagement pour appliquer les principes du New World of Working. En 2013, les bureaux de Sanoma ont déménagés de Diegem et Berchem vers Malines, à proximité de la gare, dans les anciens bâtiments de la RTT. Le processus de changement a été coordonné de manière compétente. Tous les collaborateurs ont ainsi été invités à découvrir le nouveau site un an à l'avance. L'infrastructure informatique a été modifiée à temps de manière à ce que tous les collaborateurs connaissent déjà le protocole VoIP avant le déménagement. Il a ainsi été possible de se concentrer essentiellement sur le comportement des collaborateurs de Sanoma au moment du déménagement.

Le point positif principal est la réduction des frais de location (1,7 million d'euros). Personne ne possède encore de bureau attitré, les collaborateurs travaillent donc régulièrement chez eux. Cela a permis de supprimer l'enregistrement des temps.

Mais Hilde De Volder a également indiqué qu'il restait encore des défis à relever. Le nouveau règlement de travail n'est ainsi pas totalement terminé. Il est encore impossible de dire si la productivité va augmenter mais l'opération a réussi et Sanoma connaît un véritable renouveau, cela ne fait aucun doute.

Bart Cambré, professeur à l'AMS, s'est ensuite chargé de formuler une note critique. Le TPOW (tijd- en plaats onafhankelijk werken, travail ne dépendant pas du temps et du lieu) peut être considéré comme une réalisation positive par les collaborateurs et les employeurs. Il ne s'agit cependant pas d'un indicateur suffisant. Le TPOW peut être considéré comme un élément du NWOW. Mais si nous modifions notre organisation de travail sans viser une amélioration réelle de la productivité, le TPOW restera un coup d'épée dans l'eau. Un point de vue partagé par la plupart des participants.

Le tour de table organisé avec les participants a mis en évidence des inquiétudes au sujet du manque de cadre juridique clair pour gérer les collaborateurs en fonction des résultats, de l'encadrement des dirigeants, de la manière dont l'autonomisation de la main-d'œuvre peut être organisée et de la manière de préserver l'implication des collaborateurs. Il reste donc beaucoup de travail.